Mesdames et Messieurs les élus,
L’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène poursuit sa progression en Dordogne.
Au 12 avril 2022, 17 foyers sont confirmés, soit 5 foyers supplémentaires par rapport au précédent point de situation du 7 avril, situés dans les communes de La Dornac, Val de Louyre et Caudeau, Lacropte, Saint-Géniès et Paulin. Ces nouveaux foyers confirmés sont situés dans les zones déjà impactées.
D’autre part, 2 suspicions fortes de foyer sont en cours d’analyse.
Les services de l’État restent pleinement mobilisés. La concertation est permanente avec la profession agricole afin de définir les mesures visant à freiner la propagation du virus et protéger les élevages indemnes.
1. Mesures concernant les élevages professionnels
L’arrêté préfectoral définissant plusieurs zones de protection et de surveillance qui a été pris le 4 avril dernier, sur proposition de la direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations, a une nouvelle fois été mis à jour (cf. arrêté et cartographie ci-joints).
Compte tenu de l’apparition de nouveaux foyers, les périmètres faisant l’objet de ces mesures ont été étendus :
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48 communes du département sont désormais en « zone de protection », soit 8 de plus que dans le précédent arrêté préfectoral du 7 avril, du fait de nouveaux foyers confirmés dans les départements voisins de la Haute-Vienne et du Lot ;
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302 communes du département sont désormais en « zone réglementée supplémentaire », soit 32 de plus que dans le précédent arrêté préfectoral du 7 avril, du fait de nouveaux foyers confirmés dans les départements voisins de la Haute-Vienne, du Lot et de la Corrèze.
Conformément aux mesures prises, le dépeuplement des foyers confirmés et le dépeuplement préventif des élevages situés en zone de protection se poursuivent :
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133 653 volailles ont été euthanasiées à ce jour, dont 10 800 au cours de la journée du 11 avril ;
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342,11 tonnes ont été orientées vers l’équarrissage, dont 32,5 tonnes au cours de la journée du 11 avril.
La plate-forme GT logistique en charge du dépeuplement est à disposition de la Dordogne pour la semaine en cours.
En outre, 70 laissez-passer ont été délivrés jusqu’ici à des élevages situés en zone réglementée, afin d’orienter les animaux sains vers les abattoirs, contribuant ainsi au dépeuplement.
A nouveau, il est instamment demandé à toutes personnes étrangères aux sites d’élevage de ne pas y pénétrer, ni de circuler aux abords, afin de ne pas contribuer à la diffusion de ce virus extrêmement volatile et pathogène pour toutes les espèces d’oiseaux.
2. Mesures concernant les particuliers
Protection des basses-cours des particuliers
Devant la recrudescence des cas d’influenza aviaire, il est aussi demandé aux propriétaires privés de basse-cours à utilisation non commerciale d’impérativement mettre en place les mesures suivantes :
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Confiner les volailles ou mettre en place des filets de protection sur la basse-cour ;
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Exercer une surveillance quotidienne des animaux.
Si une mortalité anormale est constatée : conserver les cadavres dans un réfrigérateur en les isolant et en les protégeant, rentrer le reste des animaux et contactez votre vétérinaire.
Le non-respect de ces mesures expose à des poursuites pénales. Cette infraction est passible d’une amende de 750 euros.
Pour mémoire, tous les élevages de volailles non commerciaux doivent obligatoirement être déclarés à la mairie de la commune – www.mesdemarches.agriculture.gouv.fr (arrêté du 24 février 2006 – www.legifrance.gouv.fr).
Pour plus d’informations, les personnes concernées peuvent consulter le site internet du ministère de l’agriculture :https://agriculture.gouv.fr/influenza-aviaire-les-mesures-de-biosecurite-pour-les-operateurs-professionnels-et-les-particuliers
Je rappelle que ce virus atteint exclusivement les oiseaux, circulant dans la faune sauvage et se manifestant à l’occasion des migrations. Il n’est ni transmissible à l’homme par voie directe, ni par la consommation de viande d’origine aviaire, œufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire.
Jean-Sébastien LAMONTAGNE
Préfet de la Dordogne